E-myth: le mythe de lentrepreneur revisite
Beaucoup de personnes créent une entreprise en pensant qu’elles vont enfin être libres.
Mais très vite, elles se retrouvent épuisées, débordées, stressées, prisonnières de leur propre projet.
Pourquoi ?
Parce que la plupart des entrepreneurs ne créent pas une entreprise :
ils créent un emploi pour eux-mêmes.
E-Myth révèle la vérité essentielle :
Réussir en business n’exige pas seulement de la passion ou du talent.
Mais la capacité de structurer, de organiser et de construire un système.
Tu ne dois pas juste travailler dans ton entreprise.
Tu dois travailler sur ton entreprise.
Le talent produit de la qualité, mais l’organisation produit la croissance.
E-Myth est un manuel de transformation de mentalité :
Il t’apprend à passer de travailleur → à chef d’entreprise.
Jour 1
Comprendre le Mythe : être bon dans son métier ≠ savoir créer une entreprise
Beaucoup de personnes se lancent en entrepreneuriat parce qu’elles se disent :
« Je suis bon dans ce que je fais, donc je peux être mon propre patron ».
Mais savoir faire le métier n’est qu’une partie du travail.
Gérer une entreprise exige de penser comme un entrepreneur, pas seulement comme un technicien.
Dans la réalité, l’entrepreneur doit être :
Celui qui fait (le Technicien),
Celui qui organise (le Manager),
Celui qui projette et construit le futur (l’Entrepreneur).
La difficulté vient du fait qu’au début, la personne n’est souvent que le Technicien, celui qui travaille sans relâche.
Et c’est ainsi qu’on se retrouve prisonnier de sa propre entreprise.
Exemple concret (Afrique)
Cas d’un coiffeur au Cameroun.
Samuel est excellent coiffeur. Tout le quartier le connaît. Il décide d’ouvrir son propre salon. Mais il coupe les cheveux, accueille les clients, achète les produits, nettoie, gère la caisse…
Résultat : il est épuisé, stressé, ne peut jamais fermer une journée, et n’a aucun temps libre.
Le jour où Samuel comprend le Mythe, il réalise qu’il ne doit pas seulement couper les cheveux, mais apprendre à gérer, former et structurer.
Ce jour-là marque la naissance du vrai entrepreneur.
Jour 2
— Travailler sur l’Entreprise, pas seulement dans l’Entreprise
Beaucoup d’entrepreneurs passent leur vie à courir partout.
Ils se disent « Je n’ai pas le temps de planifier, de réfléchir, de structurer ».
Mais c’est justement pour ça qu’ils ne progressent pas.
Travailler dans son entreprise = faire les tâches quotidiennes.
Travailler sur son entreprise = améliorer le système qui produit les résultats.
Quand on prend du temps pour réfléchir, analyser, simplifier, on commence à construire une entreprise qui va quelque part.
Exemple concret (Afrique)
Cas d’une vendeuse de denrées au marché de Yopougon.
Fatou passe ses journées à servir les clients. Elle n’a pas le temps de noter les dépenses, de calculer la marge, d’identifier les produits qui se vendent le plus.
Elle décide alors de prendre 30 minutes chaque soir pour :
noter les ventes,
noter ce qui se vend moins,
mettre en avant les produits rentables.
En une semaine, elle remarque que certains produits prennent trop d’espace et rapportent peu.
Elle ajuste son stock → son bénéfice augmente sans travailler plus.
C’est cela travailler sur son entreprise.
Jour 3
— Mettre en Place des Systèmes Simples et Répétables
Une entreprise solide repose sur des systèmes.
Les systèmes permettent à n’importe qui d’obtenir le même résultat.
Dans de nombreuses petites entreprises africaines, tout repose sur « comment on a l’habitude de faire ».
Mais l’habitude varie.
Le système, lui, reste.
Systèmes = stabilité.
Stabilité = croissance.
Exemple concret (Afrique)
Cas d’une petite pâtisserie à Dakar.
Amina fait de très bons beignets. Mais lorsqu’elle embauche deux filles pour l’aider, les beignets n’ont plus le même goût → les clients se plaignent.
Elle décide alors d’écrire une recette précise :
Quantité exacte de farine,
Temps de repos de la pâte,
Mode de friture,
Quantité de sucre,
Température de l’huile.
Résultat :
Plus jamais de variations.
Les beignets deviennent une marque identifiable, reproductible, extensible.
Voilà comment elle peut ouvrir deux kiosques supplémentaires.
Jour 4
— Automatiser pour Gagner en Liberté
Quand les systèmes sont en place, il devient possible d’automatiser certaines tâches.
L’automatisation libère du temps mental et physique pour penser, créer, se développer.
Dans notre contexte africain, automatiser peut être très simple :
Automatiser les catalogues produits sur WhatsApp Business.
Programmer des posts sur Facebook plutôt que publier à la main.
Mettre en place un système de commande via formulaire ou message auto.
Exemple concret (Afrique)
Cas d’un vendeur de vêtements au Bénin.
Au lieu de répondre à chaque cliente une par une avec les mêmes informations répétées, il crée :
Un catalogue WhatsApp Business,
Une réponse automatique : « Bonjour 🌟 Voici notre catalogue + prix + tailles disponibles ».
Résultat :
Il répond à 50 personnes en 1 minute.
Son temps est libéré pour organiser, négocier, acheter en gros.
Son chiffre augmente sans augmenter ses efforts.
Jour 5
— Construire et Former une Équipe
L’entrepreneur doit comprendre que déléguer n’est pas perdre le contrôle.
Déléguer, c’est multiplier sa force.
Mais on ne délègue pas au hasard : on délègue grâce à des systèmes.
Pour que l’équipe suive la vision, il faut :
expliquer clairement les attentes,
former calmement,
corriger avec patience,
encourager avec respect.
Exemple concret (Afrique)
Cas d’un jeune créateur de mode au Congo.
Trésor faisait toute la couture lui-même. Il était débordé.
Il décide de former 2 apprentis, en leur montrant pas à pas comment obtenir la même qualité que lui.
Après 3 mois :
Il produit deux fois plus,
Il répond à plus de commandes,
Il a du temps pour développer une boutique en ligne.
Il devient chef d’entreprise, pas juste couturier.
Jour 6
— Faire de son Entreprise une Marque Reconnaissable
Les clients n’achètent pas seulement un produit.
Ils achètent une expérience, une atmosphère, une sensation.
Quand tout le monde propose la même chose, la différence se fait dans la manière de servir et la cohérence.
Une petite entreprise peut devenir grande si elle inspire confiance chaque jour.
Exemple concret (Afrique)
Cas d’un petit café à Abidjan.
Les cafés existent partout, mais celui-ci a décidé d’offrir :
le même accueil chaleureux,
le même parfum de café,
la même ambiance douce,
la même propreté,
la même qualité de tasse.
Les clients reviennent non pas pour le café, mais pour l’endroit où ils se sentent bien.
C’est ça la force d’une marque.
Jour 7
— Construire une Entreprise qui Peut Tourner Sans Toi
Le but final n’est pas d’être occupé.
Le but final est de créer un système qui fonctionne même en ton absence.
Une vraie entreprise est transmissible, duplicable, scalable.
Quand tu peux voyager une semaine et l’entreprise continue à produire de l’argent → tu es devenu entrepreneur.
Exemple concret (Afrique)
Cas d’un propriétaire de blanchisserie au Sénégal.
Au début, il repassait lui-même.
Après 1 an, il avait :
des procédures de lavage,
un système d’étiquetage,
un responsable caisse,
un superviseur,
un livre de contrôle journalier.
Aujourd’hui, il ne passe que pour vérifier, pas pour travailler.
Et la blanchisserie fonctionne.
Qu’il soit là ou non.
C’est la liberté entrepreneuriale.
L’entrepreneur ne construit pas seulement une entreprise. Il construit un système qui crée la liberté.
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